Le terme pesticide vient de l'anglais. Il est formé du suffixe -cide qui vient du latin cida signifiant tuer et de l'anglais pest signifiant nuisible, ainsi que du latin pestis pour maladie contagieuse. Ces « tueurs de fléaux » sont aussi appelés dans la réglementation nationale et européenne " produits phytosanitaires". Ils sont utilisés en agriculture, dans les jardins des particuliers ou encore dans les lieux publics pour lutter contre des organismes vivants considérés comme « nuisibles » (Plantes, champignons, insectes, animaux). Cela inclut également des produits à usage domestique (boules antimites, poudres anti fourmis, bombes insecticides, colliers antipuces…) ainsi que des substances qui répondent à des problèmes d'hygiène publique (par exemple, pour l’élimination des cafards et des rats dans les habitations), de santé publique (insectes parasites vecteurs de maladies et bactéries pathogènes de l'eau), de santé vétérinaire, ou qui concernent les surfaces non agricoles (bords des routes, aéroports, voies ferrées, jardins publics, cimetières, etc.).
Et les pesticides naturels ? Les bio pesticides ou pesticides biologiques, sont des agents biologiques ou d'origine biologique, appliqués généralement d'une manière similaire à celle utilisée pour les pesticides chimiques. Les bio pesticides sont déjà en usage courant pour lutter contre les maladies des plantes dans diverses cultures. Par exemple, les bio pesticides jouent un rôle important dans la lutte contre les maladies du type mildiou présent dans la viticulture. Les pesticides contenant du cuivre sont les plus utilisés dans l'agriculture biologique. 

Non c’est faux. Officiellement, l'agriculture biologique interdit l'utilisation des produits chimiques de synthèse et privilégie la lutte biologique contre les nuisibles.
Ainsi, le bio n'interdit pas l'utilisation de certains pesticides naturels ou bio pesticides. Les principales substances actives utilisées en agriculture biologique pour le traitement des maladies et ravageurs sont donc naturelles : cuivre, soufre, huiles, champignons et bactéries, mais cela ne signifie pas qu'elles sont sans conséquence pour le milieu et le vivant, en fonction des dosages épandus et des précautions d'emploi. Comme a dit Paracelse : « Tout est poison et rien n'est sans poison ; la dose seule fait que quelque chose n'est pas un poison. »
Les cultures « bio » sont traitées contre les ravageurs et les maladies avec des produits naturels. D’ailleurs comme ces produits sont des produits de contact, en fonction de la météo (pluie → lessivage) et du stade végétal, le nombre d’interventions sur la culture peut doubler en comparaison à des parcelles cultivées de manière dite « conventionnelle ».
Le nombre de tours autorisés par hélicoptère est de 7 maximum pour la chimie de synthèse et de 9 pour les produits issus de l’agriculture biologique, complétés si nécessaire par des interventions particulières au sol.
Les premières applications hélico avec des produits « bio » ont eu lieu en 2007 avec entre autre du lait maigre (10% à l’hectare), produit qui a dû être homologué pour une application par voie aérienne.
Aujourd’hui, plus de 53% des surfaces viticoles traitées par hélicoptère le sont avec des produits issus de l’agriculture biologique accompagnés parfois de phosphonate de potassium.

Non, le glyphosate n’est pas épandu par hélicoptère.
Mais,pour commencer qu’est-ce que le glyphosate ? Le glyphosate est une molécule chimique. C’est le principe actif du désherbant le plus vendu au monde, commercialisé sous la marque Roundup par la firme américaine Monsanto depuis 1974. Le brevet étant tombé dans le domaine public depuis 2000, le glyphosate est désormais aussi utilisé dans la composition de la plupart des désherbants.
Or, les herbicides, insecticides, acaricides … sont prohibés par hélicoptère. Seuls les fongicides peuvent être épandus par l’hélicoptère et uniquement sous autorisation selon une liste stricte, éditée chaque année par Agroscope en collaboration avec l’OSAV, liste que vous pouvez télécharger sur notre site.
Nous rappelons que depuis le sol (Atomiseur à dos, Gun, Turbo, …), tous les produits de l’index phyto peuvent être utilisés. Pour les drones, seuls les herbicides sont interdits.
L’hélicoptère est donc le moyen le plus contrôlé dans le milieu de la pulvérisation de produits phytosanitaires.

Le Service de l’agriculture de l’Etat du Valais à commandité en 2015 un rapport sur le « Bilan écologique des différentes méthodes de traitement phytosanitaire ».
L’objectif principal de l’étude est le suivant : Il s’agit d’évaluer les performances environnementales ainsi que sociales des méthodes de traitements phytosanitaires des parcelles agricoles sur les critères suivants : Protection du travailleur, pénibilité et impact environnemental

Vous trouverez l’intégralité de ce rapport ici :
https://www.vs.ch/documents/180911/3371578/Bilan+%C3%A9cologique+Traitements+Phytosanitaires_RapportFinal_2015_03_12.pdf/c51480d6-dc0f-4e84-8e30-d50ed6a705dc?t=1571743560760

Le drone vient compléter la panoplie des moyens techniques à disposition du monde agricole.
Ces 2 types de machines, comme les autres moyens au sol (atomiseur, gun etc..) présentent des caractéristiques techniques différentes mais leur utilisation peut être complémentaire, par exemple pour traiter certaines bordures de culture ou des petites parcelles.
Un hélicoptère traite en moyenne 20ha/h alors qu’un drone en sera à moins d’un hectare horaire. Le drone a pour lui la précision d'épandage et une nuisance sonore réduite. Il intervient en bordure de rivières, de maisons, de routes, là où l'hélico n'a pas le droit de traiter. 

L’hélicoptère a la capacité d’intervenir très rapidement et de manière ciblée, mais pour garantir un traitement idéal, il a besoin de profiter des meilleures conditions météorologiques prescrites par l’Office fédéral de l’aviation civile et recommandées dans le guide à l’exécution. Le vent ne doit pas dépasser 5m/s (dérive) et la température quant à elle ne dépassera pas les 25°C (évaporation). Ces 2 critères sont  optimaux très tôt le matin. Le taux d’humidité est également un paramètre important, le traitement sera reporté si le feuillage est trop humide (lessivage).

Vous pouvez sans autre suivre le programme de traitement sur notre site qui est mis à jour quotidiennement pendant la campagne de traitement.
Concernant le choix des produits utilisés, vous pouvez nous contacter afin d’être redirigé vers les responsables des secteurs. Ce sont ces derniers qui établissent les plans phytosanitaires selon la liste officielle des produits homologués pour l’épandage par voie aérienne, éditée par Agroscope ainsi que ceux catégorisés comme « substances de base » dans l’ordonnance sur la mise en circulation des produits phytosanitaires (OPPh).